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Archive 81

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Archive 81
© Atomic Monster Productions, Sonneneshine Productions, Netflix

Archive 81 est une série télévisée d’horreur sortie le 14 janvier sur Netflix, produite par Sonneneshine, Paul Harris Boardman et James Wan et basée sur le podcast du même nom.

Dan est un spécialiste de la restauration de bandes vidéos anciennes. Il reçoit un jour une cassette de type Hi8 à réparer qui, après remise en état, contient l’introduction d’un documentaire vidéo réalisé en 1994 par Melody Pendras, une étudiante qui tourne une thèse avec son caméscope à propos d’un immeuble d’appartements New-Yorkais appelé le Visser. A la suite de ce résultat, Dan est alors approché par l’émetteur de la bande, le PDG de l’entreprise L.M.G, pour travailler à la restauration de toute la production vidéo réalisée par Melody qui a été retrouvée dans les décombres du Visser, détruit par un incendie. Finissant par accepter l’offre, il s’installera dans le complexe technique installé par L.M.G où se situent toutes les bandes endommagées et le matériel nécessaire pour permettre à Dan d’oeuvrer. Cependant, Dan se retrouvera fortement isolé dans ce bâtiment éloigné de tout et ne disposant pas d’Internet et loin des réseaux mobiles. Dans ces conditions quelque peu perturbantes, Dan commencera alors son travail mais la première bande lui fera découvrir que son implication est bien plus personnelle qu’il ne le pensait.

Je n’avais jamais entendu parler de cette série audio auparavant (n’étant pas très proche des podcasts en même temps, cela explique). C’est donc sans trop d’à priori que je me suis lancé dans la série et le premier épisode présente bien ce qui sera la narration récurrente. La série se déroule donc sur deux lignes temporelles, celle du présent où Dan travaille sur la restauration des vidéos de Melody, et le passé où on revit l’histoire de celle-ci à travers Dan. Le début de la série parvient à conserver une forte part de mystère si bien qu’on hésite entre différents genres d’horreur : démoniaque, fantômes, rites occultes ? En fait elle mélange un peu tout ça.

La série se focalise sur deux points centraux à mes yeux : l’isolation de Daniel qui travaille seul dans un bunker et le sentiment d’insécurité de Melody qui ne sait jamais comment trop réagir face aux résidents du Visser qui sont tous aussi excentriques et perturbants les uns que les autres. Les deux personnages présentent aussi chacun un point commun qui fait que leurs découvertes respectives sont difficiles à partager : ils ont tous deux des antécédents psychiatriques. En effet, Melody est une enfant qui fut abandonnée dans une église par sa mère naturelle et elle fut élevée par les religieuses avant d’être adoptée par une famille, et elle connu de forts moments de détresse après le décès de sa mère adoptive et s’est mise en tête de retrouver sa mère biologique. Dan, quant à lui, est un orphelin dont la famille a péri dans l’incendie de leur maison alors qu’il était sorti promener leur chien. Il a des antécédents de dépression nerveuse et d’instabilité psychologique. De ce fait, le comportement des personnages est assez erratique puisque les éléments perturbants viennent régulièrement raviver quelques séquelles traumatiques. La narration tire bien parti de la psychologique de ses personnages puisqu’elle mélange habilement les deux lignes temporelles avec des passages où les deux protagonistes se rencontrent en rêve.

Si la série appartient au genre horreur, c’est principalement du suspense et de l’horreur psychologique. Elle ne présente quasi pas d’éléments visuels et, en dehors de quelques jump scares qui font tache et d’effets visuels au rabais lorsque des événements surnaturels se produisent, elle parvient à mêler un rythme assez lent tout en se développant correctement sur 8 épisodes de 50 minutes. Il faut dire que le podcast original en a 10, mais de seulement 15 minutes chacun donc elle semble avoir du broder mais cela ne se ressent pas.

La série semble avoir été pas mal appréciée à en lire les agrégateurs de critiques, donc il ne serait pas étonnant que la deuxième saison du podcast soit adaptée pour continuer l’histoire. J’en profiterai pour écouter le podcast original pour voir quelles sont les différences. La première que j’ai pu voir en lisant son article Wikipedia est que là où la série TV parle de supports vidéos, le podcast parle de supports audio. C’est logique, l’histoire s’est adaptée à son médium.

Une bonne découverte, après une période assez creuse sur Netflix en bonnes séries.