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Final Fantasy VIII Remastered

Final Fantasy VIII Remastered
Logo Final Fantasy VIII Remastered © Square Enix

Final Fantasy VIII est un jeu qui a une valeur sentimentale me concernant car il s’agit du premier de la licence auquel j’ai joué, sur Playstation au début des années 2000. Le jeu est initialement sorti en 1999 sur la console de Sony et a connu ensuite diverses portages. Une version remasterisée a été produite en 2019 apportant une amélioration graphique avec des modèles 3D revus et des textures de plus haute résolution. Ce billet s’appuiera sur cette version comme l’indique le titre.

L’histoire de FFVIII se déroule dans un monde fantaisiste mêlant science fiction et codes habituels de l’heroic-fantasy, inspiré de l’esthétique européenne contemporaine. Nous suivons les aventures d’un groupe de jeunes mercenaires, les SeeD, entraînés depuis leur enfance pour combattre les sorcières. Dans l’univers du jeu, les sorcières sont des êtres puissants mais aussi d’une grande cruauté et leur monde a du se remettre d’une guerre causée par la sorcière qui dominait le continent d’Esthar. Squall est le protagoniste du jeu, élève du Garden de Balamb et candidat au SeeD. Il est envoyé avec plusieurs de ses camarades pour aider le duché de Dollet attaqué par le continent Galbadia. Obtenant son examen SeeD durant cette mission avec ses autres camarades Selphie et Zell, ils sont envoyés dans leur première affectation officielle pour aider la résistance de Timber à se libérer de l’oppression de Galbadia. Durant cette mission, ils se rendront compte que les récentes hostilités de Galbadia un peu partout sont causées par une sorcière, Edea, qui a pris le contrôle de la nation.

FFVIII est un jeu assez intéressant dans la série car il a essayé de sortir un peu des sentiers battus en termes de gameplay par rapport aux habitudes de la licence. Ici, pas d’équipement pour les personnages en dehors de leurs armes. Toute la fiche personnage se modifie grace au système “d’association”. Les SeeD sont en effet entraînés à utiliser les Guardian Forces, des entités magiques avec lesquelles ils s’associent pour obtenir des pouvoirs supplémentaires. Ainsi, le joueur peut associer aux personnages une ou plusieurs GF qui sont en capacité d’apprendre différentes techniques ou améliorations passives. En associant ensuite une magie à une caractéristique (points de vie, force, etc), à une défense (protection contre les états normaux ou élémentaires, et à une attaque, les spécifications du personnage sont modifiées et celui-ci gagne en puissance. C’est également ce système d’association qui défini les compétences utilisables au combat par le personnage car de base il ne peut qu’attaquer avec son arme. Outre l’aspect amélioration passive, les GF sont aussi les invocations habituelles de la licence que les personnages peuvent faire apparaître au combat pour déclencher des attaques dévastatrices ou offrir un support. Lorsque le joueur invoque une GF, les points de vie du personnage sont remplacés par ceux de la GF et les dégâts encaissés durant le temps d’invocation le sont par celle-ci et non le personnage.

Parmi les autres éléments différenciant de FFVIII se trouve le système de magie. Habituellement, les personnages utilisent des points de magie (MP) pour lancer les sorts. Ici, tous les personnages peuvent “voler” de la magie dans des puits situés sur la zone d’exploration ou à des ennemis via la commande proposée par l’association de la GF. Les personnages peuvent stocker 100 unités de chaque magie qui peuvent être associées à une compétence. Plus le nombre de magie est élevé, plus le gain l’est aussi. Par exemple, associer 100 “Death” à la défense d’état anormal donne 100% de protection contre cette magie. Tout comme associer 100 “Blind” à l’attaque offre 100% de chances d’infliger l’état avec un coup normal. C’est une système que je trouve globalement plutôt bien foutu bien qu’un peu complexe à appréhender au début. Les combinaisons sont multiples et on se retrouve à faire beaucoup d’essais.

Pour finir avec les éléments notables, je citerai le jeu de cartes Triple Triad, inspiré des Trading Card Games très en vogue au Japon et permet d’affronter des personnages dans ce jeu pour collectionner des cartes. A titre personnel ce n’est pas un aspect qui m’a beaucoup emballé dans ce jeu, ce sont des séquences qui prennent du temps et je ne suis globalement pas trop un joueur de cartes.

Côté histoire, à l’époque la volonté était de faire un jeu moins sombre que Final Fantasy VII. L’histoire est très centrée sur les personnages et leurs différentes personnalités très variées ainsi que sur l’histoire d’amour qui se développe entre Squall et Rinoa (c’est pas un spoiler, la cinématique de lancement du jeu et le logo le vendent direct), les deux personnages centraux du jeu aux caractères diamétralement opposés. Durant le déroulement de l’histoire, le joueur sera plongé le passé où les personnages jouables seront Laguna et ses équipiers, des soldats de Galbadia dont Squall et ses camarades revivront les aventures. Les deux équipes sont elles aussi très opposées avec une naïveté ambiante dans le cas des jeunes SeeD et une équipe plus expérimentée pour celle de Laguna. Un des autres éléments notables du scénario est que les personnages ont tous le même âge, raison pour laquelle le contexte de base est scolaire.

Esthétiquement, Final Fantasy VIII a gagné en maîtrise technique par rapport au précédent jeu qui était une première pour Squaresoft à l’époque. Globalement, la direction artistique du jeu a cherché à dépayser le joueur japonais moyen en apportant une charte graphique inspirée de l’Europe contemporaine, agrémentée d’éléments empruntés à la science fiction et à l’Antiquité. Les personnages sont eux aussi dessinés avec une apparence occidentale et plus réaliste que FFVII qui avait un style plus proche du manga. Les modèles du jeu sont proportionnés de manière réaliste là où pour le précédent il étaient en super-deformed durant les phases d’exploration. Comme FFVII, les personnages évoluent dans des décors en rendu 3D précalculé fixes et les phases de combat se déroulent dans une version 3D temps réelle du même décor. Le jeu possède de nombreuses séquences cinématiques vidéo, parfois intégrées à l’action avec les personnages jouables à l’écran, et propose en tout un peu plus d’une heure de vidéo.

Final Fantasy VIII est un jeu que j’ai beaucoup apprécié à l’époque, et que j’ai aimé redécouvrir au travers de son Remaster (même si j’avais eu l’occasion de le refaire sur PS3 dans son portage d’origine). Même si je trouve que le Remaster est un peu feignant car il a principalement redessiné les personnages principaux et désormais ils ont un visage et non 4 pixels, il n’est pas au niveau de la version HD de Final Fantasy X que j’avais pu voir tourner aussi sur Playstation 2 et pour laquelle il y avait une vraie amélioration graphique, tout comme pour le XII d’ailleurs. Il faut croire que le jeu revenait d’un peu trop loin pour ne pas avoir à tout refaire. Un élément sympa dans ces portages est qu’ils apportent des fonctions de triche avec la possibilité d’activer un mode “full power” pour être invulnérable en combat, accélérer la vitesse du jeu, et bloquer les rencontres aléatoires. Ces vieux J-RPG prenaient beaucoup de temps (les FF duraient dans les 60h me concernant) à être joués avec notamment beaucoup de farm pour développer les personnages. Chose auxquelles le joueur moderne ne s’attend plus vraiment je pense. C’est une fonction sympa car elle permet de refaire le jeu pour l’histoire, et si le joueur a l’intention de le faire dans les conditions d’origine, il lui suffit de ne pas les activer.

Et maintenant que je l’ai de nouveau terminé, je vais pouvoir attaquer son successeur, Final Fantasy IX.


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